Pourquoi le marché baissier des obligations traîne-t-il en longueur?

Par: Jean Charbonneau, Tristan Sones, Andy Kochar et David Stonehouse • le 12 décembre 2018
jean charbonneau, tristan sones, andy kochar, david stonehouse

La situation n’a pas été facile pour les porteurs de titres à revenu fixe, mais après plus de deux ans de baisse sur le marché des obligations, le plus dur pourrait bientôt être derrière nous.

La conjoncture économique sera bien entendu un élément déterminant. Le ralentissement de la croissance économique, les tensions commerciales à l’échelle mondiale et les pressions désinflationnistes pourraient contraindre les banques centrales à intensifier leurs mesures de resserrement. Le cas échéant, les titres à revenu fixe bénéficieraient d’un environnement plus favorable l’année prochaine.

Du point de vue des taux, la correction observée ces deux dernières années touche vraisemblablement à sa fin et on ne s’attend pas à ce que les taux de rendement des titres gouvernementaux augmentent de façon considérable à court ou à moyen terme. À cet égard, la Réserve fédérale américaine s’est montrée plus pragmatique ces dernières semaines et pourrait freiner le rythme actuel des hausses de taux, si les craintes d’un ralentissement économique persistent au cours des prochaines semaines. La Banque du Canada pourrait également ralentir la cadence de relèvement de son taux afin de tenir compte des conséquences de la faiblesse des prix du pétrole, tandis que d’autres banques centrales, dont celle de l’Union européenne, pourraient faire preuve d’encore plus de prudence.

Les marchés baissiers cycliques des bons du Trésor américain sur 10 ans

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Source : Bloomberg LP, Placements AGF, au 30 novembre 2018.

 

Du côté du crédit, la récente correction du marché rend les perspectives relativement plus clémentes à l’approche de la nouvelle année, et maintenant que la phase la plus critique du cycle de resserrement semble passée, la hausse des taux d’intérêt est en grande partie intégrée. Le retour à la croissance modérée et saine pourrait également être un élément favorable, à l’instar du niveau des taux de rendements, qui, après avoir connu une hausse progressive, frôlent des sommets. Si les risques posés par les politiques rigoureuses des banques centrales et la faiblesse persistante des prix des produits de base restent de mise, les sociétés continuent de réduire leur endettement, améliorant ainsi leurs données fondamentales par rapport aux années précédentes. Par conséquent, toute nouvelle correction du marché devrait offrir l’occasion d’acquérir certains titres qui avaient été survendus.

Les obligations des marchés émergents ont connu leur lot de difficultés en 2018, mais devraient se redresser à mesure que certains risques, tout particulièrement la vigueur du dollar américain, commencent à se dissiper. Même si l’on ne s’attend pas à un brusque revirement de situation à brève échéance, la disparité croissante au sein des marchés émergents permettra à certains pays de se distinguer par leurs occasions d’investissement à moyen et long termes. Par ailleurs, les titres de créance gouvernementaux sont privilégiés par rapport aux titres de sociétés, alors que les émissions des marchés locaux et extérieurs semblent évaluées avec plus de justesse. 

En somme, les investisseurs peuvent s’attendre à ce que l’écart se creuse entre les gagnants et les  perdants, ce qui est de bon augure pour les adeptes d’une gestion de portefeuille plus active.

Les commentaires que renferme le présent document sont fournis à titre de renseignements d’ordre général basés sur des informations disponibles au 7 décembre 2018 et ne devraient pas être considérés comme des conseils personnels en matière de placement, une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente de valeurs mobilières. Nous avons pris les mesures nécessaires pour nous assurer de l’exactitude de ces commentaires au moment de leur publication, mais cette exactitude n’est pas garantie. Les conditions du marché peuvent changer et le gestionnaire de portefeuille n’accepte aucune responsabilité pour des décisions de placement prises par des individus et découlant de l’utilisation ou sur la foi des renseignements contenus dans ce document. Nous invitons les investisseurs à obtenir les conseils d’un conseiller financier.

Placements AGF est un groupe de filiales en propriété exclusive de La Société de Gestion AGF Limitée, un émetteur assujetti au Canada. Les filiales faisant partie de Placements AGF sont Placements AGF Inc. (« PAGFI »), Gestion de placements Highstreet (« Highstreet »), AGF Investments America Inc. (« AGFA »), AGF Asset Management (Asia) Limited (« AGF AM Asia ») et AGF International Advisors Company Limited (« AGFIA »). AGFA est inscrite aux États-Unis à titre de conseiller. PAGFI et Highstreet sont inscrites à titre de gestionnaires de portefeuille auprès des commissions des valeurs mobilières canadiennes. AGFIA est réglementée par la Central Bank of Ireland et est inscrite auprès de l’Australian Securities & Investments Commission. AGF AM Asia est inscrite à Singapour à titre de gestionnaire de portefeuille. Les filiales faisant partie de Placements AGF gèrent plusieurs mandats comprenant des actions, des titres à revenu fixe et des éléments d’actif équilibrés.

Date de publication : le 12 décembre 2018

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