Pourquoi l’ajout de capital privé à votre portefeuille devient-il une priorité?
Pourquoi l’ajout de capital privé à votre portefeuille devient-il une priorité?
Ash Lawrence, responsable des nouvelles activités d’AGF axées sur le capital privé, parle de l’importance croissante des actifs privés dans l’évolution continue des portefeuilles des investisseurs.
Pourquoi la plateforme Capital Privé AGF a-t-elle été créée plus tôt cette année?
L’objectif est simple. Nous voulons être l’un des plus grands spécialistes nord-américains des placements sur les marchés privés et intégrer cette expertise, en plus de nos offres axées sur les marchés publics, à notre proposition globale pour les clients. Pour jeter les bases de ces activités axées sur les marchés privés, nous créerons au cours des prochaines années une plateforme de placement qui comprendra plusieurs stratégies liées aux marchés privés gérées par des gestionnaires chevronnés au sein de leurs catégories d’actif respectives, que nous intégrerons aux activités de gestion d’actifs d’AGF.
En quoi les activités actuelles d’AGF axées sur les FNB et les fonds communs de placement complètent-elles cette vision?
La plateforme globale d’AGF est extrêmement importante. Peu de gestionnaires d’actifs non traditionnels peuvent, comme nous, tirer parti des connaissances et de l’expérience que procure une telle plateforme dans des domaines comme le développement, la distribution et le marketing de produits. Cela dit, la structure d’un fonds commun de placement est très différente de celle d’un fonds de crédit privé, qui peut notamment présenter des caractéristiques de rachat et d’évaluation uniques. Il est donc essentiel que nos activités sur le marché privé aient une identité et des compétences propres. De cette façon, nous pouvons mieux travailler avec nos partenaires gestionnaires pour structurer les stratégies, tout en tirant parti de ce qu’AGF offre de façon plus globale.
Quel est l’avantage d’exercer des activités sur les marchés privés en plus d’offrir la gamme de stratégies existantes d’AGF qui investissent toujours principalement dans des titres cotés en bourse?
Il existe plusieurs avantages. Le premier, et le plus important, est lié à l’évolution de l’intérêt de nos clients. Ce n’est un secret pour personne que les investisseurs se tournent plus que jamais vers les actifs privés. En fait, selon certaines estimations, la répartition entre les secteurs public et privé est maintenant près de 50-50 chez les plus importants investisseurs institutionnels dans le monde. Par conséquent, si nous voulons servir nos clients dans toute la gamme des actifs qu’ils demandent, nous devons être présents dans le secteur du capital privé. Du côté des investisseurs de détail, les pondérations de leurs portefeuilles ne font que commencer à changer, mais l’ampleur de ce virage graduel offre d’énormes possibilités de croissance pour AGF. L’actif géré sur les marchés privés mondiaux a atteint 10 T$US en septembre 2021, soit cinq fois plus qu’en 2007, selon Preqin, un fournisseur de données financières. Par ailleurs, les marchés publics, qui demeurent beaucoup plus importants mais dont la croissance a été plus lente, ont presque doublé au cours de la même période.
Pourquoi la demande d’actifs du marché privé a-t-elle augmenté de façon aussi importante?
Les placements non traditionnels, qui comprennent les actifs du marché privé, remplissent de nombreuses fonctions dans les portefeuilles des investisseurs. Pour bon nombre d’entre eux, le principal objectif est d’obtenir des rendements non corrélés avec les obligations ou les actions cotées en bourse, ce qui, en retour, peut aider à réduire la volatilité globale dans le cadre d’une répartition traditionnelle 60-40. Toutefois, on oublie souvent un avantage supplémentaire, soit le contrôle direct qui découle de la possession des titres de participation dans un placement sur le marché privé.
Par exemple, lorsqu’une société de capital-investissement investit dans une société, elle achète habituellement une participation majoritaire de 100 %, ce qui lui permet d’influencer l’orientation de cette société d’une façon très difficile à reproduire sur les marchés publics, et ce, même pour les plus grands investisseurs. On le constate particulièrement ces derniers temps, lorsqu’il s’agit de questions litigieuses comme les mandats environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Même s’ils doivent être mis en œuvre, ces mandats nécessitent l’appui complet des actionnaires.
De plus, on peut soutenir que l’une des raisons pour lesquelles le capital privé tend à être non corrélé avec les obligations et les actions cotées en bourse est précisément le contrôle direct. Autrement dit, les investisseurs privés peuvent conserver leurs placements pendant un cycle de marché complet s’ils le souhaitent, ce qui contribue à différencier leurs rendements et à réduire la volatilité du marché.
Pourquoi les marchés privés demeurent-ils principalement le domaine des investisseurs institutionnels?
Les investisseurs institutionnels sont des adeptes des marchés privés depuis des années, tandis que la participation des particuliers a été beaucoup plus lente, essentiellement en raison du peu de connaissances connexes à ces produits et à la structure de ceux-ci. Néanmoins, les sociétés comme la nôtre ont hâte que cette tendance change; une nouvelle vague de produits améliorés axés sur le marché privé, qui répondent aux besoins propres des investisseurs de détail, pourrait prendre de l’expansion et entraîner une augmentation de la pondération de ces produits dans les portefeuilles de ces investisseurs.
Par conséquent, nous considérons que les occasions liées aux investisseurs de détail sont relativement modestes à court terme, mais nous entrevoyons qu’elles prendront de l’ampleur progressivement à moyen et à long terme. En fait, l’une des autres raisons pour lesquelles nous avons créé le volet de capital privé est le potentiel inexploré de croissance lié aux investisseurs de détail.
Quels changements structurels pourraient être nécessaires pour réaliser ce potentiel?
Les placements sous-jacents demeureraient des placements privés, mais il faut tenir compte du fait que les institutions sont plus à l’aise d’immobiliser leur argent, alors que les investisseurs de détail exigent souvent une plus grande liquidité ou veulent des distributions en espèces pendant qu’ils détiennent un placement jusqu’à son échéance. Il existe des placements privés qui offrent de telles caractéristiques, mais la structuration des produits qui génèrent un rendement a été difficile au cours de la dernière décennie en raison des taux d’intérêt très bas et de l’attention accrue accordée aux produits visant l’appréciation du capital associés au capital de risque et aux fonds de capital-investissement.
Bien entendu, la situation devrait changer si la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt persiste. Dans le cas de certains biens immobiliers privés assortis de contrats à durée plus courte, par exemple, l’inflation élevée et la hausse des taux d’intérêt devraient se traduire par le versement de distributions supérieures plus tard.
Sur quelles catégories d’actif particulières la plateforme Capital Privé AGF se concentre-t-elle actuellement?
Nos priorités sont les titres de créances privées et les actions de sociétés fermées du marché intermédiaire, car ils ont tous un univers de placement important et en croissance que les institutions connaissent bien et que les investisseurs de détail apprennent à connaître au fil du temps. Plus précisément, les titres de créances privées présentent certaines caractéristiques intéressantes dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt et d’inflation, notamment la corrélation des rendements avec les taux, la sécurité et la perspective de distributions intéressantes. De plus, nous examinons des occasions potentielles avec des gestionnaires d’actifs immobiliers. Malgré certaines mises au point sur le marché à court terme largement liées aux taux d’intérêt, nous voyons d’un bon œil cette catégorie d’actif à long terme.
Quelles sont vos perspectives pour les marchés privés en 2023?
Tout dépend de votre style de placement. Pour les investisseurs plus frileux qui s’inquiètent de l’inflation, les infrastructures et les titres de créances privées peuvent offrir de bonnes occasions. L’immobilier, comme nous l’avons mentionné plus tôt, justifie probablement une plus grande prudence en ce moment en raison de l’incidence de la hausse des taux d’intérêt sur cette catégorie d’actif, mais il pourrait y avoir une occasion de valeur en 2023, qui pourrait s’avérer un bon moment pour investir. Contrairement aux marchés publics, le marché privé demande souvent plus de temps aux acheteurs et aux vendeurs pour parvenir à une entente lorsque les conditions macroéconomiques fluctuent comme elles l’ont fait au cours de la dernière année, mais dans ce cas-ci, une fois qu’ils y parviendront, cela pourrait se traduire par de nouvelles occasions de valeur pour les investisseurs.
Qu’en est-il des actions de sociétés fermées?
Les valorisations des actions de sociétés fermées commencent à peine à se rajuster à la baisse et poursuivent leur trajectoire de façon mesurée après une période à des niveaux élevés. Néanmoins, il y a peut-être une tendance à surveiller : les sociétés qui génèrent des flux de trésorerie, principalement en raison de la sécurité qu’elles procurent, mais aussi en raison du rendement. Jusqu’à présent, les ratios de ces sociétés ont été intéressants et depuis un an ou deux, une quantité considérable de capitaux ont été accumulés et sont maintenant prêts à être investis. Cela favorisera les sociétés plus matures et plus résilientes qui génèrent des flux de trésorerie. Par ailleurs, si les investisseurs veulent prendre plus de risques, le moment est peut-être bien choisi pour se tourner vers le capital de risque. Les gestionnaires d’actifs dans ce segment du marché pourraient trouver d’excellentes sociétés dans lesquelles investir, car les capitaux se sont faits très rares ces derniers temps. À l’instar de l’immobilier, cela pourrait donner lieu à de bonnes occasions au cours de la prochaine année si, encore une fois, vous disposez d’une réserve de capitaux pour investir.
Ash Lawrence s’est joint à AGF à titre chef de Capital Privé AGF, le volet d’AGF axé sur les marchés privés, en février 2022. Leader chevronné, il possède une vaste expertise en matière d’investissement et de gestion de portefeuilles dans divers secteurs. Il allie avec justesse réflexion stratégique, expérience approfondie et relations d’affaires solides, pour stimuler la croissance de Capital Privé AGF, un pilier essentiel de la stratégie de croissance de la Société.
M. Lawrence possède environ 20 ans d’expérience dans le domaine des marchés privés, y compris 16 années à Brookfield Asset Management, où il s’occupait des investissements et de la gestion de portefeuilles dans le secteur de l’immobilier de l’Amérique du Nord et du Brésil. Il dirigeait récemment le volet de l’immobilier canadien de cette entreprise. Auparavant, il a travaillé au sein d’une société du secteur de l’immobilier, où il gérait les stratégies de développement et le financement de projets d’infrastructures municipales. Il a également été ingénieur-conseil et a mis au point, à ce titre, des solutions d’infrastructures et de transports pour des clients des secteurs privé et public.
M. Lawrence est titulaire d’un MBA de la Rotman School of Management, et d’un baccalauréat en sciences appliquées, génie civil, de l’Université de Waterloo.
Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne représentent pas nécessairement les opinions d’AGF, de ses filiales ou de ses sociétés affiliées, et ne peuvent être associés à aucun fonds ni à aucune stratégie d’investissement.
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