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Opérations de change : Faire ce qu’il faut

le 6 décembre 2022 | Par: Tom Nakamura

Opérations de change : Faire ce qu’il faut

Il est davantage probable que les marchés des changes soient largement confinés dans une fourchette et continuent d’être caractérisés par une forte volatilité.

Chaque bouchée. Pas un seul grain de riz ne devait rester dans mon bol. Quand j’étais enfant, il fallait vider son bol pour avoir droit au dessert, et l’espoir d’une gâterie m’encourageait à finir ma portion.

Comme moi, les marchés attendent avec impatience le dessert. Si les hausses de taux destinées à maîtriser l’inflation sont le plat principal que nous avons été forcés d’avaler en 2022, la perspective d’une récompense semble juste. Mais est-elle au menu? La réponse à cette question sera la clé des marchés des changes en 2023, surtout en ce qui concerne le dollar américain.

Nous prévoyons une année plus modérée pour les opérations de change par rapport à l’année dernière. La barre est très haute pour égaler les importantes fluctuations de change de 2022, et encore plus pour les dépasser. Selon nous, il est probable que les marchés des changes soient largement confinés dans une fourchette et continuent d’être caractérisés par une forte volatilité. L’incertitude économique est toujours un thème important pour les marchés. L’intérêt sera toujours porté sur les politiques des banques centrales, ainsi que sur leur disposition à continuer de resserrer la politique monétaire pour combattre l’inflation. Une hausse plus lente des taux directeurs devrait culminer sur une pause. Ce scénario consensuel atténuera la remontée du dollar américain, mais il nous faudrait en voir plus pour nous convaincre qu’un marché baissier s’ensuivra.

Pourcentage de devises dont le taux de rendement est inférieur à celui du dollar américain

Pourcentage de devises dont le taux de rendement est inférieur à celui du dollar américain

Source : JP Morgan.

Les marchés des changes sont en grande partie tributaires de l’activité économique, et l’économie fait l’objet de rajustements. Le résultat de la transition dictera les grands thèmes qui domineront les marchés des changes. Voici quelques possibilités :

Les économies évitent la récession; l’inflation recule, mais reste à la limite ou au-dessus des limites supérieures de la tolérance des banques centrales
Dans ce scénario, les banques centrales n’auraient pas envie d’assouplir leurs politiques et pourraient même signaler que la prochaine intervention serait une hausse ou une réduction. Le dollar américain profiterait de son statut de monnaie refuge, de son rendement relativement élevé et d’une conjoncture économique qui devrait faire en sorte que d’autres économies auraient du mal à attirer des capitaux.

La récession s’accompagne d’une forte baisse de l’inflation
Les banques centrales adopteraient rapidement une position plus accommodante quant à leur politique monétaire. Les conditions financières s’assoupliraient et les perspectives de reprise commenceraient à se concrétiser. Après une dernière remontée du dollar américain, les effets reflationnistes de l’assouplissement des politiques des banques centrales raviveraient l’appétit pour le risque – ce qui se traduiraient par des rentrées de capitaux dans les économies profitant d’un rebond de la croissance. Sur les marchés développés, les dollars australien, néo-zélandais et canadien mèneraient le bal dans ce scénario, tandis que les monnaies du Brésil, de la Corée du Sud et de l’Afrique du Sud tireraient leur épingle du jeu parmi leurs homologues des marchés émergents. Les monnaies des marchés émergents surpasseraient celles des marchés développés.

La récession s’accompagne d’une inflation obstinément élevée
Ce scénario entraînerait une dispersion des politiques des banques centrales, car des choix seraient faits entre la lutte contre l’inflation et le soutien des économies en difficulté. Les économies aptes à équilibrer les deux, en offrant une trajectoire crédible vers les occasions de croissance futures, attireraient les flux. L’accent serait mis sur une combinaison de politiques monétaires qui pourraient être ajustées et de politiques budgétaires souples. Bien des choses dépendraient des mesures prises entre le moment présent et celui où la présence d’un tel scénario deviendrait évidente. Les pays qui tarderaient à normaliser leurs politiques seraient probablement pénalisés, tout comme ceux déjà à la limite d’une politique budgétaire crédible. La croissance relative ayant été un facteur important à long terme pour le dollar américain, les choix politiques qui seraient faits donneraient le ton au cycle économique suivant.

La croissance américaine n’accuse pas un retard important

La croissance américaine n’accuse pas un retard important

Source : Citigroup, au 24 novembre 2022.

Bien qu’il y ait d’autres scénarios économiques possibles au menu pour 2023, nous pensons que ce sont les plus probables et les plus importants à surveiller. À mesure que nous progresserons dans l’année et que nous recueillerons des indices de ce qui nous attend, nous resterons conscients de l’incidence des mesures de resserrement antérieures et du fait que la voie la plus agréable ne sera pas nécessairement celle qu’il faudra suivre.
Tom Nakamura
Tom Nakamura, CFA®
Vice-président et gestionnaire de portefeuille, Stratégie des devises, cochef de l’équipe des titres à revenu fixe
Placements AGF Inc.
Vice-président et gestionnaire de portefeuille, Stratégie des devises, cochef de l’équipe des titres à revenu fixe

Tom Nakamura possède plus de 15 ans d’expérience en matière de gestion de nombreux portefeuilles de titres à revenu fixe. Son apport est essentiel à l’équipe pour ce qui est de l’analyse des conditions macroéconomiques mondiales, et plus particulièrement des marchés de change. Il est chargé d’élaborer la stratégie axée sur les devises et de procurer des conseils quant aux effets des mouvements de change sur les titres à revenu fixe. Il est également gestionnaire de portefeuille du Fonds d’obligations à rendement global AGF et de la Catégorie Obligations à rendement global AGF, du Fonds d’obligations des marchés émergents AGF, de même que du FNB Obligations Occasions mondiales AGF.

Il occupait auparavant le poste de vice-président et de gestionnaire de portefeuille au sein de l’équipe des titres à revenu fixe AGF et gérait principalement le Fonds d’obligations des marchés émergents AGF.

Il est titulaire d’un baccalauréat en commerce de l’Université de Toronto, en plus d’être analyste financier agréé (CFA®) et membre de la CFA® Society Toronto.

Inscrit à titre de gestionnaire de portefeuille à Placements AGF Inc. et AGF Investment America Inc. CFA® (Chartered Financial Analyst®) est une marque de commerce du CFA Institute.

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