La population en âge de travailler diminue. Nous percevons une construction en plein essor.
Tous les chemins mènent à la construction
le 12 février 2018 • Infrastructures
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Les pressions exercées pour la construction de nouvelles infrastructures améliorées découlent de l’augmentation prévue de la population mondiale et de l’accélération de l’urbanisation.
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On s’attend à ce que le nombre de mégalopoles augmente à plus de 40 à l’échelle planétaire d’ici deux décennies, soit un bond de 50 % par rapport à il y a quatre ans.
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Les gouvernements sont enfin prêts à dépenser les dollars des contribuables afin de réduire le déficit infrastructurel à l’échelle mondiale, après la période de compressions budgétaires qui a suivi la crise financière.
L’un des signes certains d’une économie en plein essor est le vrombissement constant des marteaux-piqueurs et des béliers-niveleurs qu’on peut entendre sur les chantiers de construction partout dans le monde. C’est le cas à Vancouver tout comme à Londres, à Beijing et dans la plupart des autres grandes villes entre les deux, où les efforts pour réparer routes, ponts et tunnels n’ont d’égal que les initiatives pour construire de nouvelles structures et de nouveaux réseaux.
La gestion de la phase d’expansion à long terme des projets d’infrastructure à l’échelle mondiale va exiger d’énormes engagements financiers de la part des secteurs public et privé et pourrait devenir l’un des plus gros défis du 21e siècle. Cependant, comme des dizaines de mille milliards de dollars sont en jeu, elle pourrait générer des occasions de placement fort lucratives.
Essentiellement, les pressions exercées pour la construction de nouvelles infrastructures améliorées découlent de l’augmentation prévue de la population mondiale et de la convergence de divers facteurs allant du vieillissement de la main-d’œuvre aux changements climatiques, en passant par l’accélération de l’urbanisation qui convertit les villes en mégalopoles et les mégalopoles en supervilles comme la région métropolitaine du Pearl River Delta en Chine, qui compte actuellement 50 millions d’habitants et qui croît sans cesse.
Le pourcentage de la population qui vit dans les zones urbaines s’élevait à 54 % en 2014 et on prévoit qu’il se hissera à 66 % d’ici 2050, d’après un récent rapport du département de l’économie et des affaires sociales des Nations Unies. Entre-temps, on s’attend à ce que le nombre de mégalopoles abritant 10 millions ou plus d’habitants augmente à plus de 40 à l’échelle planétaire d’ici deux décennies, soit un bond de 50 % par rapport à il y a quatre ans.
La majeure partie de l’augmentation du taux d’urbanisation est sensée survenir dans les marchés émergents comme la Chine, où la jeune classe moyenne naissante migre des zones rurales, à la recherche de meilleures conditions économiques et d’une plus grande mobilité sociale.
De même, bon nombre de pays industrialisés se préparent à voir leurs grandes villes prendre de l’expansion. L’un des plus importants facteurs en ce sens est l’inévitable vieillissement de la main-d’œuvre et le besoin d’immigrants pour combler le vide sur le marché du travail. Au Canada, le quart de la population sera âgée de 65 ans ou plus en 2031, ce qui va probablement entraîner une augmentation de la demande de travailleurs compétents de l’étranger, dont la plupart vont s’établir dans les plus grandes villes.
Ainsi, le besoin d’améliorer les infrastructures existantes et d’en construire davantage est devenu une grande priorité dans les pays industrialisés et en développement. Bien que des compressions budgétaires se soient imposées immédiatement après la crise financière, de nombreux gouvernements sont prêts à dépenser les dollars des contribuables afin de réduire le déficit infrastructurel à l’échelle mondiale, qui selon différentes estimations, s’élèverait pour l’instant à des dizaines de mille milliards de dollars.
Par exemple, le gouvernement fédéral du Canada a engagé la somme de 180 milliards $ dans les dépenses en infrastructures sur 12 ans et a récemment lancé une banque de l’infrastructure pour aider à financer les futurs projets. Par ailleurs, le président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de prioriser les infrastructures, promettant d’y affecter plus de mille milliards de $US.
Alors qu’on déploie davantage de fonds, un domaine où les investisseurs sont susceptibles d’obtenir de bons rendements est la construction. Cela comprend toute une gamme de sous-secteurs allant des sociétés d’ingénierie et d’architecture en passant par les fabricants de machinerie lourde, et met à contribution des sociétés privées locales ainsi que des multinationales cotées en bourse et dotées de ressources mondiales.
Quand on investit dans les infrastructures, il ne suffit pas de savoir qui les construit, mais aussi qui les détient. Dans le contexte actuel de faibles taux d’intérêt, bon nombre des plus grands investisseurs institutionnels et des régimes de retraite au monde accordent un plus gros pourcentage de leurs portefeuilles aux infrastructures en raison du potentiel que ces actifs réels ont de générer des revenus réguliers et des flux de trésorerie à long terme, en plus des bienfaits de la diversification.
L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada, dans lequel tous les Canadiens actifs ont des intérêts, possède un portefeuille exhaustif de titres liés aux infrastructures, y compris différentes routes à péage en Amérique du Nord, un exploitant d’installations portuaires au Royaume-Uni et une entreprise de gestion de stationnements en Belgique.
En définitive, on peut s’attendre à ce que les placements liés aux infrastructures occupent de plus en plus de place dans le portefeuille de tous les types d’investisseurs. Ceux qui en profiteront le plus sont ceux qui portent une attention particulière aux vecteurs possibles de rendement et aux occasions qu’ils représentent.
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Date de publication : le 12 février 2018