La hausse des actions à dividendes
La hausse des actions à dividendes
Les actions à dividende croissant pourraient être relativement avantagées si les banques centrales réduisaient les taux d’intérêt à un niveau inférieur aux prévisions en 2025.
Pour de nombreux investisseurs, les actions qui versent des dividendes se sont avérées leur second choix ces dernières années par rapport au potentiel de croissance fulgurante de diverses actions à thème séculaires qui ne versent généralement pas de dividendes. Mais si l’on se fie à l’histoire, les investisseurs ne devraient pas oublier les payeurs de dividendes. En fait, les arguments à long terme en leur faveur sont convaincants : 1 $ investi dans l’indice S&P 500 en 1927 sans en réinvestir les dividendes vaudrait aujourd’hui 243 $, mais ce même 1 $ avec réinvestissement des dividendes vaudrait 3 737 $.
Heureusement, il est possible de ne pas avoir besoin d’investir pendant 100 ans pour récolter le potentiel de hausse des actions à dividendes, et les perspectives à court terme semblent s’améliorer. Déjà, au second semestre de 2024, le cycle d’assouplissement monétaire à l’échelle mondiale a généralement entraîné une baisse des rendements obligataires, rendant les titres à revenu fixe moins concurrentiels que les actions à dividendes. De plus, les sociétés qui versent le plus de dividendes sur le marché ont habituellement plus d’effet de levier, car la baisse des rendements obligataires les aide à mieux gérer les frais d’intérêt, ce qui appuie le rendement financier global.
En ce qui concerne l’an prochain, le fait que les taux puissent ne pas baisser autant que prévu par les investisseurs, plus particulièrement aux États-Unis, soulève des préoccupations légitimes. Mais les banques centrales sont encore très susceptibles de procéder à quelques autres réductions de taux, ce qui serait encore positif pour les payeurs de dividendes. À tout le moins, le contexte de taux à l’aube de 2025 s’est sans aucun doute amélioré par rapport à celui des dernières années.
Il pourrait également y avoir un avantage à ce que les taux ne baissent pas autant que ce à quoi l’on s’attendait. En effet, cela signifie probablement que l’économie se porte mieux que prévu, ce qui veut dire que nous avons peut-être réussi à traverser un cycle économique sans récession ou ralentissement important. Si cela se produit, bon nombre des payeurs de dividendes les plus cycliques pourraient devenir encore plus intéressants en raison de leurs modèles d’affaires bénéficiant de toute résurgence de la croissance mondiale. Ces payeurs de dividendes cycliques se trouvent généralement dans des secteurs comme la finance, l’énergie, certains biens industriels, la consommation discrétionnaire et les fiducies de placement immobilier. (En revanche, les payeurs de dividendes défensifs évoluent dans les secteurs des télécommunications, des services aux collectivités et des pipelines, par exemple. Il est important de noter que le marché canadien possède de nombreuses actions à dividendes cycliques et défensives.)
Si la perspective de ne « pas atterrir » ou d’« atterrir en douceur » pour l’économie se concrétise et que les taux ne sont pas réduits autant que prévu, le contexte pourrait devenir propice à la croissance des dividendes, plutôt qu’au rendement en dividendes, en tant que thème d’investissement. Les sociétés qui augmentent leurs dividendes peuvent généralement le faire en raison de la santé de leurs modèles d’affaires, de leurs bilans et de leur potentiel de bénéfices futurs. Ces caractéristiques sont évidemment souhaitables, et les données historiques montrent que les participants au marché récompensent ces sociétés. Les sociétés qui rehaussent leurs dividendes ont tendance à surclasser le reste du marché, avec une volatilité moindre.
Rendements annualisés de l’indice S&P 500 pour différents types de payeurs de dividendes (janvier 1990 à août 2024)
Source : Strategas, au 31 août 2024. Selon les composants de l’indice S&P 500. Les « sociétés réduisant leurs dividendes » sont les sociétés qui ont réduit leurs dividendes au cours d’une année civile pendant la période indiquée. Les « sociétés rehaussant leurs dividendes » sont les sociétés qui ont augmenté leurs dividendes au cours d’une année civile pendant la période indiquée. On ne peut pas investir directement dans un indice. Les rendements antérieurs ne constituent pas une indication des résultats futurs.
Compte tenu de cette amélioration de la conjoncture, il n’est pas surprenant que de plus en plus de sociétés commencent à verser des dividendes. Il y a quelques années, il aurait été impensable que de grandes sociétés technologiques comme Google et Meta deviennent des payeurs de dividendes. Mais aujourd’hui, le bassin de sociétés pouvant verser des dividendes est nettement en croissance, et il est mis en face d’une immense quantité de capital qui a servi de couverture relativement au risque de taux d’intérêt, en ayant été investi dans des instruments du marché monétaire. Avec la baisse des taux à court terme, ce capital devra être placé ailleurs, et une partie sera presque certainement investie dans des secteurs du marché reconnus pour verser des dividendes. Si cela se produit, cette tendance serait de bon augure pour les actions à dividendes – et les investisseurs qui en réalisent le potentiel tandis que d’autres se concentrent sur des sociétés plus à la mode.
À titre de vice-président et gestionnaire de portefeuille, Stephen Duench apporte une contribution essentielle à la plateforme d’investissement quantitatif d’AGF. Cette équipe se fonde sur la conviction que les résultats d’investissement peuvent être améliorés par l’évaluation et le ciblage des facteurs qui influencent les rendements des marchés. M. Duench est le principal gestionnaire de portefeuille du Fonds de revenu de dividendes canadiens AGF et du Fonds de revenu de dividendes nord-américains AGF. Il joue également un rôle central dans la création et le soutien des outils, des analyses et des applications en lien avec la gestion de portefeuille d’AGF, aussi bien pour les mandats canadiens que pour les mandats mondiaux.
Il a commencé sa carrière à AGF en se joignant à l’équipe de Gestion de placements Highstreet†, au sein de laquelle il contribuait à la gestion de portefeuilles d’actions et de titres à revenu fixe pour des clients institutionnels et des particuliers bien nantis. Il est maintenant cochef du volet axé sur les clients privés de Highstreet, dirigeant la stratégie de la Société en ce qui concerne la gestion de placements et la répartition de l’actif, dans diverses catégories.
M. Duench est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en mathématiques financières de l’Université Wilfrid Laurier, en plus d’être analyste financier agréé (CFA®).
Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur et ne représentent pas nécessairement les opinions d’AGF, de ses filiales ou de ses sociétés affiliées, et ne peuvent être associés à aucun fonds ni à aucune stratégie d’investissement.
Sauf indication contraire, les commentaires et données économiques sont tirés de Bloomberg, de Reuters et d'autres sources de nouvelles. Les commentaires que renferme le présent document sont fournis à titre de renseignements d’ordre général fondés sur des informations disponibles au 3 décembre 2024. Ils ne visent pas à répondre aux besoins, à la situation et aux objectifs d’un investisseur en particulier. Le contenu de ces commentaires ne doit être utilisé ni interprété comme un conseil en placement ni comme une offre d’achat ou de vente de titres, et ne vise pas à suggérer de prendre une mesure quelconque ou de s’en abstenir. Nous avons pris les mesures nécessaires pour nous assurer de l’exactitude de ces commentaires au moment de leur publication, mais cette exactitude n’est pas garantie. Les conditions du marché peuvent changer, et Placements AGF n’accepte aucune responsabilité pour des décisions de placement prises par des individus et découlant de l’utilisation ou sur la foi des renseignements contenus dans ce document.
Le présent document peut contenir des renseignements prospectifs qui reflètent nos attentes ou nos prévisions actuelles d’événements futurs. Les renseignements prospectifs sont intrinsèquement assujettis, entre autres, aux risques, aux incertitudes et aux hypothèses qui pourraient faire en sorte que les résultats réels diffèrent sensiblement de ceux qui sont exprimés dans le présent document. Placements AGF est un groupe de filiales en propriété exclusive de La Société de Gestion AGF Limitée, un émetteur assujetti au Canada. Les filiales de Placements AGF sont Placements AGF Inc. (PAGFI), AGF Investments America Inc. (AGFA), AGF Investments LLC (AGFUS) et AGF International Advisors Company Limited (AGFIA). PAGFI est inscrite à titre de gestionnaire de portefeuille auprès des commissions de valeurs mobilières à travers le Canada. AGFA et AGFUS sont inscrites auprès de la U.S. Securities Exchange Commission à titre de conseillers. AGFIA est réglementée par la Central Bank of Ireland et est inscrite auprès de l’Australian Securities & Investments Commission. Le terme Placements AGF peut faire référence à une ou à plusieurs de ces filiales ou à toutes ces filiales conjointement. Ce terme est utilisé pour plus de commodité et ne décrit pas précisément les sociétés distinctes qui gèrent chacune leurs propres affaires.
Les entités qui font partie de Placements AGF ne fournissent des services de conseils en placement ou n’offrent des fonds de placement que dans le territoire où la société, les particuliers ou les produits en question sont inscrits ou encore où la société ou les particuliers sont autorisés à fournir ces services.
AGFA et AGFUS fournissent des services de conseils en placement aux personnes des États-Unis. Dans le cadre de la prestation de services à certains clients des États-Unis, AGF Investments LLC utilise les ressources de Placements AGF Inc., et agit ainsi en tant que « société affiliée participante » d'AGF Investments LLC, conformément aux directives applicables du personnel de la SEC. AGFA engage une ou plusieurs sociétés affiliées et leur personnel dans la prestation de services en vertu d'accords écrits (y compris des personnes employées par deux entités) conclus entre AGFA et ses sociétés affiliées et en vertu desquels AGFA supervise les activités du personnel affilié au nom de ses clients (« accords de ressources d'affiliation »).
Pour les résidents canadiens : Des commissions de vente, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais peuvent être reliés aux fonds de placement. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds de placement ne sont pas garantis, leur valeur change fréquemment et le rendement antérieur ne se reproduira pas nécessairement.
MD MC Le logo « AGF » et toutes les marques associées sont des marques déposées de La Société de Gestion AGF Limitée et sont utilisés aux termes de licences.
RO : 20241125-4044026